C'est quoi un « bon psy » ? A quoi reconnaît t-on un « bon psychologue » ?

« le bon psy » pour tel patient ne sera pas le « bon psy » pour tel autre !

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C'est quoi un « bon psy » ?

Déjà un « bon psy » c’est un professionnel longuement formé et en constante formation. C’est un professionnel diplômé d’état qui est là pour vous aider et qui correspond à la fois à vos symptômes psychiques, à votre personnalité et à vos valeurs. Aussi, avant de devenir psychologue clinicien, j’ai étudié la philosophie et la sociologie à la Sorbonne : Master 2 Pro de psychologie clinique, spécialité psychopathologie de l’adulte et Master 2 de recherche, spécialité philosophie éthique et politique.

Mais surtout un « bon psy » c’est un spécialiste de la relation d’aide avec qui vous vous sentirez à l’aise et en confiance. Avec qui vous aurez l’impression d’avancer dans le bon sens. Comme dans toutes relations humaines « pour que cela fonctionne » il faut un alignement des planètes : un cabinet chaleureux situé dans un quartier pratique pour vous, une « façon d’être à l’autre » qui résonne pour vous, un moment de votre vie où vous vous sentez prêt à changer.

En conclusion, « le bon psy » pour tel patient ne sera pas le « bon psy » pour tel autre !

Pour ma part je m’attache d’abord à essayer d’être bon tout court : « qui a de la générosité, de la bienveillance, qui témoigne de ces qualités ».

Pas de « bon psy » donc mais peut-être « votre bon psy ». Posez-vous la question en ces termes : de quelle façon souhaitez-vous voir votre vie accueillie et votre personne écoutée ? De cette réponse découlent les caractéristiques du psychologue qui vous conviendra. Et pour cela il s’agit de se rencontrer.

Mon activité libérale s’ancre et se déploie à travers mes différentes expériences institutionnelles. J’ai toujours privilégié la diversité de mes terrains cliniques d’intervention. Dans une époque où « être compétent » signifierait d’abord et avant tout « être spécialisé », j’aime à dire, en contre-point, que je suis un « psychologue généraliste ». Petit exemple.

9h00 le matin je reçois en séance un enfant. Il me parle de l’école, de pourquoi c’est important de faire ses devoirs pour choisir un bon métier plus tard. 10h00 je reçois un adulte, chef d’entreprise d’une grosse boîte. Il me parle de son enfance, de ses difficultés à l’école et des relations tendues avec son père… 9h00 l’enfant m’a dit « quand je serai adulte je voudrai » et à 10h00 l’adulte lui a répondu « moi quand j’étais enfant je voulais »…

Je comprends la réassurance que procure la spécialisation. Personne n’a envie que son opération à cœur ouvert soit la première du chirurgien en question…L’équation est immédiate, rationnelle : spécialisation = efficacité.

Pourtant, dès qu’il s’agit du psychisme les choses changent. Les paramètres à prendre en compte se complexifient (conscient VS inconscient) et la chaîne des causes/conséquences ne peut s’établir en ligne droite.

Ainsi un psychologue qui ne reçevrai à son cabinet que des enfants diagnostiqués « hauts-potentiels » aura tendance à oublier que ceux sont d’abord des enfants…Voir toute la journée la « même chose » c’est entrer dans un abattage robotisé et non dans une relation clinique basé sur la surprise et la singularité.

Je suis et resterai un psychologue généraliste, avec des spécialités cliniques c’est-à-dire des centres d’intérêts privilégiés.