F.A.Q

Une Question, une Réponse !

Combien de temps dure une Psychothérapie ?

Ma pratique est d'orientation freudienne. Les séances sont pensées sur un référentiel de 40 min car je considère qu'il est important de "prendre le temps" pour qu'une parole se déploie.

A la question de savoir combien de temps dure une psychothérapie, il est bien évidemment impossible de répondre d’emblée. Concrètement, cela dépend du problème initial à traiter, des thématiques connexes engagées, de leurs anciennetés et leurs complexités. Il s’agit d’abord de construire les prérequis psychiques qui permettront à la personne d’élaborer ses propres solutions pour aller mieux et agir à nouveau de manière autonome. Ensemble et à l'issu des trois premières séances exploratoires, nous déciderons ensemble du type de thérapie qui vous convient (méthodologie utilisée, rythme des séances etc...)

Je rajoute ici que pour qu'un travail thérapeutique porte du fruit il est nécessaire de s'astreindre à une certaine fréquence. En effet, vous avez le choix - ou non - de débuter une psychothérapie. Cette aventure profonde à la rencontre de vous-même est exigente et engageante. De mon expérience, le patient peut perdre beaucoup de temps - et d'argent ! - à s'investir en dilétante dans un tel travail. Mieux vaut une psychothérapie intensive et plus courte plutôt qu'une séance une fois par mois. 

C'est pour cela qu'il s'agit d'être prêt pour entamner une psychothérapie. C'est une démarche réfléchie. Vous et seulement vous savez quand c'est le bon moment pour débuter! Je suis bien entendu à votre écoute afin de vous aider à discerner les tenants et les aboutissants de votre demande d'aide initiale.

Quand savoir qu'une psychothérapie est finie ?

Nous venons de voir qu’il ne paraît pas sérieux de dire à l’avance combien de temps dure une psychothérapie. Mais quand savoir qu’un travail psychique est vraiment fini ?

Ce qui est sûr c’est que, un jour, le patient arrête de voir son psy. C’est un mélange de joie et de tristesse ; pour l’analysé mais aussi pour l’analysant. Moment joyeux car la personne est plus au clair avec elle-même et donc plus autonome dans ses choix et la conduite de sa vie. Moment de tristesse car ce moment d'arrêt rejoue l’angoisse de séparation, le sentiment de solitude et les liens d’attachement.

J’ai alors pour habitude d’inviter celle ou celui qui finit sa psychothérapie à écrire une lettre pour faire le bilan de ce qui a été vécu pour que les fruits portent dans la durée.

J’ajoute que l’essentiel de ma patientèle se compose soit de personnes qui arrivent recommandées soit conseilées par d’anciens patients avec qui je ne suis plus en traitement.

Est-ce qu'un même psy peut voir plusieurs personnes d'une même famille ?

Je rappelle ici un point éthique essentiel : il n’est pas possible pour un psychothérapeute de recevoir à la fois Mme L. et sa fille, que nous appellerons Lilou. Or Lilou traverse une période difficile et a besoin d’aide. Mme L., que je suis depuis un an, me demande tout naturellement de recevoir sa fille. C’est normal d’un côté : elle profite grandement de sa psychothérapie, elle a confiance en moi et ne connait pas d’autre psy près de chez elle.

Je lui explique alors qu’il serait préférable pour tout le monde si chacun avait son espace. Mme L. a du mal à comprendre : son médecin traitant voit sans problèmes l'ensemble de sa famille. C’est alors pour moi l’occasion de lui expliquer en quoi la psychologie se différencie de la médecine ou d’autres professions para-médicales.

Je fais remarquer à Mme L. qu’elle parle régulièrement de sa fille en séance. Que ce n’est pas la première fois qu’elle est inquiète pour elle. Que plus profondément encore son mal-être vient du fait que, à 40 ans, avec un mari qui travaille beaucoup et trois enfants de 2 à 14 ans, elle a du mal à avoir un espace pour elle et rien que pour elle. Je lui formule alors cette réponse : «  croyez-vous que je puisse être objectif dans mon écoute et mes interprétations avec votre fille avec tout ce que je sais déjà d’elle ? Et pourquoi voulez-vous partager votre thérapeute avec votre fille, vous qui dites souvent que vous donnez beaucoup sans avoir l’impression de recevoir autant en retour ? »

Cette interprétation a fait sens pour Mme L. et a permis, grâce à la dynamique du transfert, d’ouvrir de nouvelles portes. Grâce à mon réseau de partenaires, j’ai adressé Lilou à une psychologue de confiance et sa mère dit que Lilou, bizarrement, aime « beaucoup aller chez sa psy ».

Comment prendre RDV ?

Par téléphone ou par email, une personne me contacte.

Mais généralement j'ai pour habitude de d'abord parler au futur patient par téléphone afin de mettre des mots sur la demande initiale. 

Je propose en début de travail la règle des "trois premiers rendez-vous". Cette règle est pensée comme un temps de discernement pour le patient comme pour moi. En effet, à l'issue de ces trois premières séances nous posons un regard sur ce qui vient d'être entamé. Le patient est alors invité à dire si ce lieu est susceptible de lui convenir.

Si le « feeling » ne passe pas, je propose les coordonnées de collègues de confiance. Si le travail est déjà en marche, nous déterminons ensemble une proposition plus concrète de suivi. Je m’engage et le patient aussi, même si la liberté de partir existe toujours. Notons que généralement la fin d’une prise en charge est quelque chose de très important et qui donc se travaille en amont. 

Psychologue, psychiatre, psychothérapeute. Quelles différences ?

C’est assez simple.

  • Pour devenir psychologue clinicien il faut au minimum avoir étudié pendant cinq ans la psychologie à l’université (avec une spécialité en Master 2 Pro).
  • Le psychologue clinicien est donc différent du psychopraticien, qui n’est pas un titre reconnu par l’Etat mais une dénomination professionnelle que délivre une école privée de formation. 
  • Le titre de Psychothérapeute est aujourd'hui protégé et donne la garantie, pour les usagers, d'une formation théorico-pratique pousée.
  • Le psychologue n’est pas médecin, à la différence du psychiatre qui est spécialiste des troubles mentaux et qui seul est habilité à délivrer une feuille de soin ou prescrire des médicaments. 
  • Enfin le psychanalyste est celui qui a suivi une psychanalyse personnelle et qui est adossé à une école de psychanalyse. Psychanalyste, comme psychopraticien n'est donc pas un diplôme d'Etat.

Pour plus d’informations vous pouvez consulter le lien concernant l’usurpation des diplômes de psychologue ou de psychothérapeute

Quelle est ma politique d'annulation des séances ?

Fixer un premier rendez-vous ou s'inscrire dans la continuité des séances est un acte qui engage. Et il engage les deux parties. En tant que psychologue, je m'engage à faire tout mon possible pour être présent et ponctuel. En tant que patient, vous vous engagez à venir. 

A mon cabinet la règle est la suivante : si une séance est programmée et qu'elle n'est pas décommandée au moins 48h à l'avance, celle-ci est dûe financièrement. Je rappelle toujours ce point du cadre de travail à l'oral lors de la première séance, pour tous les patients que je reçois.

Quelques mots pour expliciter cette règle.

L'idée n'est pas de "sanctionner". Il est vrai que certaines situations d'urgences existent et je le comprends parfaitement. Une panne de voiture, un enfant malade, un impératif au travail. La liste ne peut pas être exhaustive. Et ce n'est d'ailleurs pas à moi, thérapeute, d'être celui qui ferrait le tri entre "les bonnes raisons" ou les "résistances" à ne pas venir à une séance programmée.

Le patient qui ne vient pas a le droit de ne pas venir. Il n'a pas tellement à s'en excuser mais à le travailler en séance, c'est-à-dire, en faire un objet de transfert.

Lorsqu'un patient ne vient pas je consacre mon temps à penser à la conduite de sa cure (relecture de notes de séances, éclairages théorico-cliniques). Bref je travaille. De même, ne pas pouvoir venir à une séance n'est jamais un acte anodin pour le patient. Une fois revenu le patient en parlera : "j'étais en colère contre le retard du train" ou encore "je trouve cette règle injuste car je voulais vraiment venir". 

Rappelons encore une fois que le psychologue n'appartient pas à la catégorie des professionnels de santé conventionné. L'article L 1111-3-4 du code de santé publique ne s'applique donc pas. Le contrat thérapeutique est avant tout moral et la confiance mutuelle primordiale.